Par Thomas Luhaka
Les conflits ethniques en Ituri et dans la Tshopo, les massacres des populations à Beni par les ADF, la centaine des groupes armés dans le Nord et Sud-Kivu, la guerre du M23, appuyé par l’armée rwandaise, la présence des armées ougandaise, burundaise, de l’EAC, de la Monusco, etc, sont les pathologies d’un État malade, l’État congolais.
Je pense que le moment est venu de nous poser, sans acrimonie, les trois questions essentielles pour sauver notre pays:
- De quoi souffre réellement l’État congolais depuis notre indépendance jusqu’à ce jour et qui le rend si faible ?
- Est-ce un problème de personnes (Kasa-Vubu, Lumumba, Mobutu, Laurent-Desiré Kabila, Joseph Kabila, Felix Tshisekedi. . . ) ou plutôt un problème lié à notre culture politique nocive ?
- Comment peut on soigner l’État congolais ?
Parce qu’un État fort, respecté, dynamique, est la seule solution efficace à tous nos problèmes internes et de voisinage.
J’ai des sérieux doutes sur les deux stratégies que nous avons adoptées et qui consistent:
d’une part à engloutir des millions des dollars dans des processus électoraux coûteux pour désigner le conducteur du bus (RDC) alors que nous sommes tous conscients que le bus est en panne. Le simple bon sens nous oblige à commencer en priorité par réparer d’abord le bus.
d »autre part, notre tendance à jeter la responsabilité sur les autres : Communauté internationale, Monusco, EAC, les voisins, etc. Ou sur nos prédécesseurs dans la gestion de la République.
Pour moi, ces entités étrangères, qui peuvent avoir des agendas contraires à nos intérêts nationaux, profitent plutôt de nos faiblesses internes. Parce que, je reste convaincu que nos voisins ne sont pas forts, c’est nous qui sommes devenus trop faibles !
Réveillons-nous mes chers compagnons !
Thomas Luhaka Losendjola