L’attaquant Congolais du Real Betis, Cédric Bakambu, a pris la parole ce lundi pour dénoncer la situation d’insécurité qui sévit dans l’Est de la République démocratique du Congo depuis de nombreuses années.
Sur les réseaux sociaux, il a exprimé sa frustration face au silence qui entoure les massacres perpétrés dans cette région. “Tout le monde voit les massacres à l’Est du Congo. Mais tout le monde se tait”, a-t-il déploré, exhortant chacun à consacrer autant d’énergie à sensibiliser sur cette crise qu’à discuter de la Coupe d’Afrique des Nations.
En outre, Bakambu a souligné que malgré les efforts de sa propre Fondation, l’ampleur des besoins dépasse largement les moyens actuels. “Mettez la même énergie que vous mettez pour parler de la CAN pour mettre en avant ce qu’il se passe chez nous, il n’y a pas de petits gestes”, a-t-il soulevé.
Il a appelé à la solidarité, invitant chacun à prier, partager et agir en faveur de leurs frères et sœurs vivant dans la tourmente. “Avec ma Fondation j’essaie modestement de me rendre utile sur place mais ce ne sera jamais assez.Priez, partagez, agissez pour nos frères et soeurs”, a-t-il souligné.
Cette prise de position fait écho à l’initiative de joueurs Congolais présents en Côte-d’Ivoire pour la CAN 2023, qui ont réalisé une vidéo de soutien aux victimes des violences dans l’Est de la RDC, suite à la diffusion de vidéos choquantes sur les réseaux sociaux.
En outre, l’engagement de Bakagoal ne se limite pas à ses déclarations. L’attaquant est connu pour utiliser ses célébrations de but comme moyen de transmettre des messages subliminaux condamnant les atrocités incessantes dans la région, montrant ainsi un engagement fort envers cette cause.
En 2017, il a créé sa propre fondation, la « Cédric Bakambu Foundation », dont l’objectif est de soutenir les jeunes talents sportifs, de promouvoir l’éducation et le développement social en RDC, tout en apportant une aide aux victimes des conflits dans le pays.
Nicolas Kayembe