Alors que le paysage politique a bien été éclairci par les récents arrêts de la Cour constitutionnelle, l’octogénaire qui a pris un goût immodéré au pouvoir, remue ciel et terre pour conserver son poste à la tête de la nouvelle assemblée générale de la quatrième législature. Pour lui, c’est une question de vie ou de mort.
Pourtant, la RDC est pour le moment confrontée à d’énormes défis qui nécessitent, pour les relever, la présence à la tête de la chambre basse du Parlement, d’un acteur politique aguerri, qui a toujours cheminé avec le chef de l’Etat Félix Tshisekedi. Et non pas celui qui occupa sept fois les fonctions de ministre pendant la deuxième République, et qui, n’ayons pas la mémoire courte, avait farouchement combattu l’actuel président de la République lors de l’élection présidentielle de 2018. Par ailleurs, les récentes élections législatives ont montré que Christophe Mboso, en dépit de gros moyens engragés pendant son mandat, n’a aucun poids politique. Il ne dispose que de deux députés nationaux. Une preuve de son manque criant d’envergure.
Cependant, au lieu de tenir compte de cette réalité du terrain, il s’est empressé de constituer un groupe de députés qui lui font rêver, moyennant évidemment des espèces sonnantes et trébuchantes, de briguer à nouveau ce poste, alors que le bon sens lui interdit de poser pareil acte.
Président du bureau d’âge lors du « déboulonnage » du bureau Mabunda, puis président du bureau définitif pour le premier mandat de Félix Tshisekedi, et aujourd’hui encore président du bureau d’âge pour le second quinquennat du chef de l’Etat, il veut s’accrocher à son fauteuil par tous les moyens.
Cacher la mauvaise gestion
L’autre motif qui pousse le président du bureau d’âge à se battre pour garder coûte que coûte son poste serait, indique-t-on, de dissimuler sa gestion catastrophique des finances qui avaient été mises à sa disposition. Il s’agirait des fonds spéciaux d’intervention que le président peut manipuler comme bon lui semble, en payant par exemple un groupe de députés qui lui seraient favorables.
Dernièrement, les assistants parlementaires ont haussé le ton pour dénoncer le non-paiement de leurs émoluments. Et bien d’autres cafards pourraient être trouvés, en cas d’audit, du président sortant de l’Assemblée nationale.
C’est dire que les députés nationaux devraient faire montre de patriotisme, en élisant au perchoir de l’Assemblée nationale, une personnalité politique ayant un carnet d’adresses assez fourni, ouverte sur le monde, et capable d’accompagner le chef de l’Etat Félix Tshisekedi dans ses efforts pour relever les défis à l’horizon de la RDC. Le temps est venu de mettre de côté des hommes sans assises politiques claires, sans envergure, qui ne recherchent que des intérêts égoïstes.
Roger Makangila