Dans un échange avec le journaliste Christian Lusakweno, Patrick Muyaya, porte-parole du gouvernement, a souligné des éléments clés essentiels qui éclairent la position du président Félix Tshisekedi sur la délicate question de la révision constitutionnelle.
Muyaya critique vivement une lecture politisée de cette question, insistant sur le besoin de se concentrer sur des ajustements plus concrets, tels que la gestion des provinces et l’efficacité des assemblées provinciales après deux décennies de la Constitution en vigueur.
“Je note une lecture policitienne, parce que l’on veut faire une fixation sur une question pour laquelle le président de la République a déjà donné de réponses suffisante. Ici, nous devons faire des réajustements, notamment sur la question de la gestion de nos provinces, de l’efficacité des assemblées provinciales au bout de 20 ans d’une Constitution comme celle-là. Nous sommes en droit de réfléchir sur la suite”, explique-t-il.
Loin de vouloir politiser ou mystifier la pensée présidentielle, le ministre de la Communication et médias met en garde contre une interprétation biaisée des propos de Tshisekedi concernant la révision constitutionnelle. “Il faut éviter toute politisation et mystification de la pensée du président de la République, lorsqu’il insinue à la demande des Congolais de la diaspora que nous devons faire une révision de la Constitution. C’est important pour nous assurer de l’efficacité de nos institutions”, prévient-il.
Interrogé sur des sujets sensibles comme la durée du mandat présidentiel ou le mode de scrutin, Muyaya appelle à la prudence et à la patience. Il refuse de spéculer sur les actions à venir, préférant une analyse complète de la Constitution dans son ensemble avant toute décision. “Je ne veux pas anticiper sur ce qui sera fait. L’idée est de regarder la Constitution de bout en bout”, dit-il.
Dans un contexte où les débats enflent et où les attentes sont nombreuses, le porte-parole du gouvernement insiste sur la nécessité d’une approche réfléchie et mesurée. Pour lui, il est essentiel d’éviter toute instrumentalisation politique des paroles du président et de se concentrer sur les réels défis auxquels le pays fait face.
Nicolas Kayembe