Dans un communiqué daté du 11 mai consulté par Lebaromètre.cd, l’Association congolaise pour l’accès à la justice (ACAJ) a lancé un appel à l’action envers Rose Mutumbo, ministre de la Justice, pour enquêter sur les cas de fraude électorale et de corruption dans la province du Kongo Central.
Dans un premier temps, l’ACAJ a salué la décision de la ministre d’instruire le Procureur général en vue d’enquêter et de poursuivre les auteurs présumés d’actes de corruption liés à l’élection du gouverneur dans la province de la Mongala.
Cependant, cette ONG qui prône la justice a souligné dans le même communiqué la nécessité d’éviter une justice à deux vitesses en rappelant à la ministre d’autres cas similaires signalés lors des élections des sénateurs, gouverneurs et vice-gouverneurs dans plusieurs provinces, y compris Kinshasa, Tshuapa, Kasaï-Oriental et le Kongo Central.
Le 3 mai dernier, la société civile du Kongo-Central a exigé l’annulation des élections des sénateurs, gouverneur et vice-gouverneur organisées le 29 avril par la CENI, en raison des pressions subies par les élus provinciaux, grands électeurs.
La réorganisation rapide et sécurisée de ces élections a été demandée, avec un délai estimé entre deux et trois semaines maximum, pour garantir un processus électoral transparent et équitable, en conformité avec les standards démocratiques.
Cette action de l’ACAJ souligne un changement dans l’approche de l’État de droit sous la présidence de Félix Tshisekedi, laissant entendre que des mesures strictes pourraient être prises pour assurer la transparence et l’intégrité des processus électoraux.
Il est clair que la pression exercée par la société civile et les organisations engagées pour la justice comme l’ACAJ est cruciale pour garantir des élections libres, justes et sans fraude, renforçant ainsi la démocratie et l’état de droit en République démocratique du Congo.
En réponse à ces appels à l’action, il est attendu que la ministre de la Justice prenne des mesures concrètes pour enquêter sur les allégations de fraude électorale et de corruption, démontrant ainsi l’engagement du gouvernement envers la justice et la lutte contre la corruption dans le pays.
La vigilance continue de la société civile et des organismes de défense des droits comme l’ACAJ est essentielle pour maintenir la responsabilité des autorités et garantir que les normes éthiques et démocratiques sont respectées lors des processus électoraux en République démocratique du Congo.
Dany Musangu