Le 19 juin, à Kinshasa, le ministre du Portefeuille, Jean Lucien Bussa, a tenu une série de rencontres stratégiques avec les mandataires publics de l’État congolais. L’objectif de ces échanges était de discuter des moyens d’améliorer la gouvernance des entreprises publiques du pays afin de les positionner comme moteurs de croissance économique et de développement social.
Dans un discours d’ouverture, le ministre a souligné son engagement à écouter les propositions des différents acteurs pour redéfinir le rôle essentiel de ces entreprises dans l’économie nationale. “Je suis là pour vous écouter, et surtout vos propositions pour améliorer la gouvernance des entreprises publiques, la gestion à la fois financière et publique afin de replacer ces entreprises dans leur vision de levier de la croissance économique et du développement
social surtout comme actrice de création d’emplois”, a fait savoir Jean Lucien Bussa
Huit entreprises publiques majeures, telles que la Société nationale des hydrocarbures. (SONAHYDROC SA), l’Association nationale des entreprises du portefeuille (ANEP), la Société d’exploitation sidérurgique (SOSIDER SA), la Régie des voies aériennes (RVA SA), la Société des chemins de fer Ué-lé Fleuve (SCFUF SA), la Société congolaise des transports et des ports (SCPT SA), la Caisse générale d’épargne du Congo (CADECO SA) et la Société aurifère du Kivu (SAKIMA), ont eu l’opportunité d’échanger directement avec le ministre du Portefeuille.
Ces discussions ont permis de dresser un état des lieux précis des forces et faiblesses de chaque entité, dans le but de définir des actions concrètes pour résoudre les défis rencontrés. Les mandataires se sont montrés satisfaits de cette initiative et ont exprimé leur confiance quant à la collaboration future avec le ministère pour mettre en œuvre des politiques efficaces.
Certains mandataires ont proposé de fournir un document détaillé au ministre, exposant les principaux problèmes rencontrés par les entreprises publiques et suggérant des solutions prioritaires. “Le ministre vient de prendre ses fonctions. Il a besoin de rencontrer les mandataires que nous sommes. Il en profité pour nous communiquer sa vision du secteur et de notre société. Nous en avons profité pour lui faire part de l’idée que nous avions de notre société et les défis auxquels elle fait face”, explique Tryphon Kin Kiey, PCA de la RVA.
Cette approche vise à orienter les actions du ministère du Portefeuille vers des mesures concrètes et urgentes pour améliorer la situation des entreprises. Les discussions ont également porté sur des questions cruciales telles que les arriérés fiscaux, les dettes non payées par l’État ou encore la nécessité de revoir les conventions collectives pour assurer une meilleure gestion financière et administrative.
De son côté, Patrick Ngulu, administrateur secrétaire exécutif de l’ANEP a présenté le memo de sa structure, lequel reprend les problèmes majeurs affectant les fonctionnements des entreprises et les propositions des solutions. Il a relevé la hauteur élevée des arriérés fiscaux et des pénalités fiscales ainsi que non-paiement des dettes des entreprises par l’Etat, à l’exemple de la SNEL et de la Regideso. Il a sollicité du ministre son appui dans la mise en œuvre de la recommandation du Conseil d’administration sur la solidarité entre membres de l’ANEP et aussi la révisitation des conventions collectives. La sécurité juridique et judiciaire ainsi que la problématique des relations entre les organes
Le patron du Portefeuille s’est engagé à soutenir ces initiatives et à promouvoir une culture de bonne gestion et d’excellence au sein de ces entités clés de l’économie congolaise. “J’apporterai mon soutien aux initiatives tendant à aller dans l’optique de l’émergence du pays”, promet le ministre de tutelle.
Ces échanges entre le ministre Bussa et les mandataires publics ont ouvert la voie à une collaboration fructueuse visant à moderniser et dynamiser les entreprises publiques. Par la mise en place de politiques adaptées et de solutions concrètes aux défis actuels, ces entités pourront pleinement jouer leur rôle de levier de croissance économique et de développement social dans le pays.
Nicolas Kayembe