Shomari Kazunguzibwa, membre influent du parti Ensemble pour la République, a exprimé son indignation face à la direction que prend son parti.
Cette réaction survient après le choix du député national Dominique Munongo, originaire du Katanga, au poste de rapporteure adjointe à l’Assemblée nationale. Kazunguzibwa soulève une question cruciale : le parti de Moïse Katumbi est-il en train de devenir un acteur régional plutôt qu’un véritable mouvement national ?
Les inquiétudes de Kazunguzibwa ne s’arrêtent pas là. Avec la nomination potentielle d’un autre Katangais, l’honorable Christian Mwendo, au bureau du Sénat, il remet en question la stratégie du parti. Pour lui, cette démarche pourrait donner l’impression d’un favoritisme régional qui va à l’encontre des principes d’unité et de diversité que prône Ensemble pour la République.
Cette situation soulève des interrogations sur la volonté du parti d’incarner un véritable mouvement national et inclusif. Kazunguzibwa critique également la façon dont le parti pourrait se retrouver piégé par un discours anti-tribaliste tout en adoptant des pratiques similaires à celles qu’il dénonce.
En effet, il interroge la légitimité de dénoncer le tribalisme au sein de l’UDPS, tout en plaçant des membres d’une même région à des postes clés. Pour lui, cela pourrait nuire à la crédibilité du parti. “Si Ensemble veut être crédible, il devrait choisir quelqu’un d’une autre région au bureau définitif du Sénat”, insiste-t-il.
Cette situation soulève des défis importants pour Ensemble pour la République, qui aspire à rassembler les Congolais au-delà des clivages régionaux. Alors que le parti cherche à affirmer son identité nationale, il doit également veiller à ne pas reproduire les schémas de division qu’il prétend combattre. Le chemin vers une véritable unité passe par des choix éclairés et inclusifs.
Antoine Botshili