La Direction générale des douanes et assises (DGDA) traverse une période tumultueuse, marquée par des tensions internes croissantes. Sous la houlette de Monsieur Kabese Musangu Bernard, à la tête de cette institution publique, des dissensions sont apparentes entre le directeur général et ses deux adjoints. Cette situation alarmerait plus d’un, surtout quand on sait que la DGDA joue un rôle crucial dans la mobilisation des recettes pour le Trésor public.
Les accusations de non-respect des règles de la Convention collective par le DG sont devenues monnaie courante. Les agents de la DGDA, qui se battent pour leurs droits, dénoncent des pratiques jugées inacceptables. Le non-paiement régulier des frais de mission pour soins à l’étranger, ainsi que le faible taux de remboursement de ces frais, sont autant de sources de frustration qui alimentent un climat de mécontentement.
“Ceux qui se prennent en charge pour des soins à l’étranger sont remboursés à hauteur de 20% des frais déboursés”, fustige-t-on. Les employés se sentent trahis et abandonnés, ce qui pourrait bientôt mener à des actions de protestation. “Quand on essaie d’insister, le DG se fâche. Il serait même en désaccord avec ses adjoints par rapport au rabais des avantages sociaux des agents”, ajoutent ces sources.
Le paradoxe est frappant : alors que la mobilisation des recettes est en hausse, les conditions de travail des agents se détériorent. Comment expliquer cette situation ? Les agents, pris dans une spirale de stress et de mécontentement, pourraient voir leur moral affecté, ce qui pourrait à terme nuire à leur performance. L’efficacité d’un service public dépend en grande partie de la satisfaction et du bien-être de ses employés. Ignorer ce facteur serait une grave erreur.
Les critiques concernant la gestion des ressources humaines au sein de la DGDA s’intensifient. Alors que le pays a besoin de ressources pour faire face à des défis cruciaux, notamment en matière de développement et de sécurité, il est impératif d’améliorer les conditions de travail des agents. La lutte contre la corruption et le détournement des fonds publics commence par le bien-être des travailleurs. Si ces derniers ne se sentent pas soutenus, les risques de défaillance augmentent.
Le ministre des Finances Doudou Fwamba, en tant que garant de la tutelle de la DGDA, doit prendre la situation en main avant qu’elle n’explose. Une enquête par l’Inspection générale des Finances (IGF) pourrait s’avérer nécessaire pour faire la lumière sur la gestion de cette institution. Il est temps de redonner aux employés de la DGDA les moyens de travailler dans des conditions décentes, car leur bien-être est la clef de la réussite dans la collecte des recettes de l’État.
Dany Musangu