Lors d’une rencontre animée avec les cadres et militants de l’Union pour la démocratie et le progrès social (UDPS) dimanche, le secrétaire général Augustin Kabuya a suscité un vif débat en plaidant pour une révision des dispositions constitutionnelles jugées obsolètes.
Selon le député national Kabuya, certaines clauses ralentissent l’action gouvernementale, entravant ainsi la mise en œuvre efficace des politiques publiques. En évoquant son expérience en tant qu’informateur, Kabuya a expliqué les difficultés rencontrées lors de la formation du gouvernement, soulignant que ces lacunes pourraient coûter de précieux mois d’activité au nouveau président. “J’étais informateur et je connais les lacunes de la constitution simplement sur la formation du gouvernement”, dit-il.
Kabuya a illustré son propos en prenant l’exemple du Sénégal, où le président fraîchement élu peut nommer son premier ministre sans délai. “Je vous donne un exemple, vous avez appris au Sénégal, où le président, aussitôt élu, a directement nommé son premier ministre…”, illustre-t-il.
Il a déploré que, en RDC, la Constitution actuelle entraîne une perte de temps considérable, avec six mois de flottement qui précèdent la mise en place effective du gouvernement. Cette situation, selon lui, limite le potentiel d’action du président et nécessite une réflexion sérieuse sur l’efficacité des normes en vigueur.
“Vous savez, sur les cinq ans du président de la République, ce sont six mois qui sont consommés gratuitement. Après ce temps, le mandat de cinq ans dont on vous parle n’en est pas un. Puisque la cinquième année est une année électorale où tout le monde est en ébullition. Est-ce qu’on peut accepter une telle Constitution ? », s’interroge l’élu de Mont-Amba.
Cependant, Il faut rappeler que dans une interview, le chef de l’Etat Felix Tshisekedi avait souligné que la révision constitutionnelle n’était pas à l’ordre du jour.
Nicolas Kayembe