Face aux rumeurs d’une possible prolongation du mandat du président Félix Tshisekedi, Augustin Kabuya, secrétaire général de l’Union pour la démocratie et le progrès social (UDPS), a tenu à clarifier la position du parti.
Selon lui, aucune initiative n’a été prise en ce sens, et seul le peuple congolais aurait le dernier mot quant à la continuité du président au pouvoir. “Si le peuple décide que Félix Tshisekedi reste à la tête du pays, personne ne va s’y opposer”, a-t-il affirmé.
En rappelant les faits de 2011, Kabuya a souligné que l’ancien président Joseph Kabila avait modifié la Constitution pour se représenter sans pour autant rester indéfiniment au pouvoir. “Kabila avait modifié la Constitution en 2011, est-ce qu’il s’est éternisé au pouvoir ?”, se questionne-t-il. Cette comparaison vise à calmer les inquiétudes et à rappeler l’existence d’un cadre en RDC qui encadre strictement les mandats présidentiels.
L’élu de Mont-Amba n’a pas hésité à dénoncer ce qu’il perçoit comme une « campagne d’intoxication » orchestrée par des opposants. Ces critiques, estime-t-il, visent à semer la confusion parmi les citoyens en suggérant une volonté d’usurpation de pouvoir.
En tant que secrétaire général de l’UDPS et député national, il se dit légitime pour défendre publiquement les choix et orientations du parti. “En plus d’être chef d’un parti politique, je suis aussi député national. En vertu de quoi les gens qui n’ont même pas un mandat peuvent parler et pas moi ?”, indique-t-il.
Finalement, cette intervention de Kabuya se veut une réponse directe aux voix critiques. Il assure que l’UDPS reste engagé dans le respect du processus démocratique, et que tout changement de direction politique se fera avec l’assentiment du peuple, qui reste, selon lui, le souverain incontestable dans ce débat.
Nicolas Kayembe