Lors des états généraux de la justice qui se tiennent à Kinshasa, le ministre de la Communication et médias, Patrick Muyaya, a souligné lundi l’importance cruciale de dépénaliser les délits de presse.
Cette initiative vise à renforcer la liberté d’expression et à protéger les journalistes dans l’exercice de leur fonction. En s’appuyant sur la loi Muyaya, il a mis en avant l’article 112, qui offre aux personnes lésées le droit de réponse ou de rectification, soulignant ainsi que la presse doit être un espace d’échange et de rectification, plutôt qu’un terrain d’affrontement judiciaire.
Muyaya a également insisté sur le fait que cette réforme ne doit pas être perçue comme une simple formalité, mais comme une véritable protection pour les journalistes. En cas de refus de publication d’un droit de réponse, les victimes ont la possibilité de se tourner vers les instances judiciaires, ce qui représente un équilibre entre la liberté de la presse et la protection des individus.
Cette approche permet de garantir que les journalistes peuvent travailler sans crainte de répercussions pénales, favorisant ainsi un environnement médiatique plus sain en RDC. Le porte-parole du gouvernement a appelé les magistrats à considérer cet article comme un guide dans le traitement des affaires impliquant des journalistes.
Les états généraux de la justice, qui se penchent sur la question de la santé du système judiciaire congolais, pourraient bien marquer le début d’une nouvelle ère pour les médias en RDC, en mettant en avant l’idée que la liberté de la presse est essentielle non seulement pour l’information, mais aussi pour la démocratie elle-même.
Nicolas Kayembe