C’est sous haute tension sécuritaire que s’est ouverte la session ordinaire de mars 2025 du Sénat, ce samedi, avec un discours fort de son président, Jean-Michel Sama Lukonde. En présence de personnalités politiques, judiciaires et diplomatiques, l’actualité de l’agression rwandaise en République Démocratique du Congo a occupé une place centrale dans les débats. Pour Sama Lukonde, la situation est des plus alarmantes.
La RDC, déjà éprouvée par des décennies de conflits internes, fait face à un ennemi venu de l’extérieur. Le président du Sénat a souligné que des territoires de l’est du pays sont toujours sous l’occupation de l’armée rwandaise et de ses supplétifs du M23, entraînant des violations massives des droits humains : pillages, meurtres, viols systématiques et enrôlement forcé d’enfants. Selon lui, ces atrocités commises par les agresseurs étrangers ne sauraient rester impunies.
« Nous ne pouvons plus fermer les yeux face à ces crimes de guerre. En ce mois de mars, alors que le monde célèbre l’autonomisation des femmes, il est crucial de rappeler que des femmes congolaises sont violées comme arme de guerre », a déclaré Sama Lukonde, ajoutant que ces actes sont une violation flagrante du droit international.
Face à cette situation dramatique, Jean-Michel Sama Lukonde a réaffirmé la position ferme du gouvernement congolais sur la souveraineté du pays : « Nous ne négocierons jamais la souveraineté territoriale de notre nation. Nos frontières sont intangibles et aucune pression, quelle qu’elle soit, ne pourra nous faire fléchir », a-t-il insisté, appelant à l’unité nationale pour faire face à l’agression. Il a également loué les efforts diplomatiques du gouvernement congolais, saluant notamment les résolutions internationales adoptées pour condamner l’agression.
Le président du Sénat a mis en lumière la nécessité d’une réponse coordonnée et d’une prise de mesures supplémentaires face à cette crise. Il a rappelé que la RDC, bien que victime d’agressions externes, continue de se battre pour préserver sa dignité et ses ressources naturelles face à des multinationales et groupes armés qui exploitent la situation.
En conclusion, Sama Lukonde a exhorté la communauté internationale à ne pas rester indifférente aux souffrances infligées au peuple congolais, tout en réaffirmant l’engagement de la RDC à défendre son territoire par tous les moyens nécessaires.
Les regards restent tournés vers la diplomatie et les efforts pour assurer la paix, mais le message du Sénat est clair : la RDC ne cédera jamais sur sa souveraineté.
CB