Le samedi 15 mars, la Première ministre de la République Démocratique du Congo, Judith Suminwa, a inauguré la session ordinaire de mars du Parlement, soulignant l’urgence d’une coopération renforcée entre l’exécutif et le législatif dans la gestion des crises actuelles que traverse le pays.
Cette ouverture se déroule dans un contexte particulièrement tendu, alors que la RDC fait face à une crise humanitaire et sécuritaire d’ampleur, exacerbée par l’agression rwandaise et l’occupation de villes stratégiques dans l’Est, telles que Goma et Bukavu, par les forces rwandaises et leurs alliés. Ces événements ont plongé la région dans une crise profonde, nécessitant une action rapide et décisive de l’ensemble des institutions nationales.
Accompagnée des présidents des deux chambres du Parlement, Judith Suminwa a souligné l’impératif d’un dialogue constant et constructif entre les pouvoirs exécutif et législatif pour faire face à ces défis. « Les difficultés que nous rencontrons exigent une réponse coordonnée et rapide de toutes les institutions du pays, car l’avenir de la RDC en dépend », a-t-elle déclaré, appelant à une mobilisation générale.
Dans un discours où le ton était résolument unitaire, le président de l’Assemblée nationale, Vital Kamerhe, a lui aussi insisté sur la nécessité d’une action collective pour préserver l’intégrité du pays. Il a appelé à une mobilisation totale des forces vives, soulignant que la menace du M23, groupe rebelle soutenu par le Rwanda, mettait en péril la souveraineté nationale.
La Première ministre n’a pas manqué de rappeler que les priorités du gouvernement vont au-delà de la seule question de la sécurité. Elle a évoqué les défis sociaux pressants, notamment les besoins humanitaires urgents et les mesures nécessaires pour la prise en charge des populations affectées. « La sécurité et le bien-être des Congolais doivent être au centre de toutes les actions de l’État. Chaque institution doit assumer sa part de responsabilité », a-t-elle insisté.
L’ouverture de cette session parlementaire s’inscrit dans un climat tendu, où l’ensemble des regards sont désormais tournés vers le Parlement, appelé à prendre des mesures concrètes face à une situation de crise qui menace la stabilité du pays. En plus des questions législatives, les parlementaires devront se concentrer sur des solutions immédiates et efficaces pour répondre aux défis sécuritaires et humanitaires actuels.
Dans ce contexte, Judith Suminwa a rappelé l’importance du Programme d’Action Gouvernemental (PAG), insistant sur le rôle essentiel du soutien parlementaire pour sa mise en œuvre effective. « Le temps est compté, et l’action de chacun doit se traduire par des résultats concrets pour la population », a-t-elle conclu, appelant à un engagement total des élus dans la gestion de la crise.
Alors que le pays se trouve dans une situation d’urgence, le rôle du Parlement sera décisif pour garantir une réponse coordonnée aux défis de sécurité et de rétablissement de l’ordre dans les zones touchées.
CB