Face à la recrudescence du choléra au Nord-Kivu, les Nations Unies viennent de débloquer 750 000 dollars à travers le Fonds central d’intervention pour les urgences humanitaires (CERF). Une réponse d’urgence pour contenir une crise sanitaire qui s’aggrave dans un contexte marqué par des affrontements armés et des déplacements massifs de populations.
Goma, la capitale provinciale, est devenue l’épicentre de l’épidémie, concentrant 86 % des cas recensés dans la province. Les conditions de vie précaires dans les camps de déplacés et le manque d’accès à l’eau potable favorisent la propagation rapide de la maladie.
« Dans un contexte où les conflits armés et les déplacements massifs exposent des millions de personnes à des conditions de vie précaires, agir à temps est une question de vie ou de mort », a déclaré Bruno Lemarquis, Coordonnateur Humanitaire des Nations Unies en RDC.
L’Unicef, l’Organisation Internationale pour les Migrations (OIM) et leurs partenaires seront les principaux bénéficiaires de cette aide, qui vise à renforcer l’accès à l’eau potable, aux soins et aux services d’hygiène. En collaboration avec le Programme national pour l’élimination du choléra et la lutte contre les maladies diarrhéiques (PNECHOL-MD), ces organisations mettront en place des actions pour limiter la propagation du virus.
Toutefois, cette enveloppe reste insuffisante face à l’ampleur des besoins. Les Nations Unies appellent à une mobilisation internationale plus large pour venir en aide aux populations touchées par la double crise sécuritaire et sanitaire.
Alors que le conflit avec le M23 continue de plonger la région dans l’instabilité, l’urgence est désormais de contenir la catastrophe humanitaire qui menace des milliers de vies.

CB