La porte-parole du chef de l’État, Tina Salama, est une nouvelle fois prise pour cible par des attaques sexistes sur les réseaux sociaux. Certains communicants, identifiés comme pro-rwandais, ont lancé des insultes à son encontre, une tactique visant à détourner l’attention du véritable enjeu : la mobilisation médiatique autour des Forces armées congolaises. Cette campagne de dénigrement s’inscrit dans une stratégie bien rodée de diversion pour fragiliser le front communicationnel congolais.
Réagissant à ces attaques, Tina Salama a dénoncé la persistance des stéréotypes sexistes dans le milieu politique congolais. « Les stéréotypes persistent contre les femmes en politique, trop souvent réduites à des images dégradantes. Malgré les efforts du Chef de l’État à promouvoir la parité, certains continuent à croire qu’une femme ne peut atteindre de hautes responsabilités que par d’autres moyens que ses compétences », a-t-elle déclaré à Times.cd.
Selon plusieurs observateurs, ce type d’attaques vise avant tout à discréditer les femmes occupant des postes de responsabilité. Le schéma est récurrent : plutôt que d’analyser leur travail ou leurs compétences, certaines figures publiques sont visées par des campagnes de diffamation. « Il s’agit d’une tentative méprisable d’affaiblir une femme en responsabilité en la réduisant à des stéréotypes insultants », estime un analyste politique.
Ce phénomène, amplifié par la viralité des réseaux sociaux, met en lumière les défis persistants pour les femmes en politique en RDC. Au-delà du cas de Tina Salama, ces attaques témoignent d’une misogynie structurelle qui entrave la pleine participation des femmes à la vie publique.
CB