Dans une correspondance adressée au Vice-Premier Ministre en charge de l’Intérieur et de la Sécurité, Me Ontsiga Dzoung Ndjoke, avocat au Cabinet Onyemba & Associés, dénonce le refus persistant de délivrer des passeports à trois figures politiques majeures de l’opposition : Moïse Katumbi Chapwe, Olivier Kamitatu et Hugues-Michel Mukebayi Nkoso. Ces derniers, tous membres du parti Ensemble pour la République, attendent respectivement depuis 18 mois, 8 mois et 2 mois le renouvellement de leurs documents de voyage.
« Mes clients sont Congolais et s’interrogent sur l’égalité devant la loi », déclare l’avocat, qui souligne que d’autres citoyens reçoivent leur passeport dans un délai moyen de deux semaines. Ce traitement différencié est perçu comme une violation manifeste de l’article 12 de la Constitution, garantissant l’égalité des citoyens devant la loi et l’accès équitable aux services publics.
L’avocat rappelle que ses clients ont introduit leurs demandes dans les formes légales, mais que celles-ci restent sans suite. Il en appelle à l’implication directe du ministre, dénonçant une pratique administrative qui pourrait être motivée par des considérations politiques. « Ils dénoncent la discrimination dont ils sont victimes », insiste Me Ontsiga.
Ce blocage intervient dans un climat politique tendu à quelques mois d’échéances électorales et alors que Moïse Katumbi, ancien gouverneur du Katanga, demeure une figure centrale de l’opposition congolaise. Olivier Kamitatu, ancien ministre et porte-parole du parti, ainsi que Hugues-Michel Mukebayi, député provincial de Kinshasa, sont également actifs dans la vie politique nationale.
« Dans l’espoir que la présente retiendra votre particulière attention », conclut une seconde note signée Me Laurent Onyemba Djongandeke, avocat associé au cabinet, « confiant en votre sens du respect des textes juridiques régissant notre pays ». Les intéressés attendent désormais une réponse rapide du ministère de l’Intérieur.


CB