À la tête du ministère des Finances depuis près d’un an, Doudou Fwamba imprime une nouvelle marque dans la gouvernance économique de la République démocratique du Congo. Véritable symbole de rupture avec les anciennes pratiques, l’argentier national est salué pour avoir stabilisé le marché monétaire, un exploit notable dans un pays longtemps confronté à des turbulences économiques.
Entre juin 2024 et avril 2025, le taux de change est resté figé à 2850 francs congolais pour un dollar américain, une performance rare qui suscite respect et admiration. Selon plusieurs analystes, cette stabilité découle d’une série de réformes rigoureuses impulsées par le ministre, notamment l’arrêt des paiements en procédures d’urgence, une pratique longtemps associée à des dérives.
La reconnaissance va au-delà des cercles institutionnels. Patron de Netic News, média en ligne et hebdomadaire influent, Gauthier Sey n’a pas mâché ses mots sur le plateau de Télé 50 : « Fwamba est un pur produit du ministère des Finances. Il incarne l’orthodoxie et la rigueur. Ses prédécesseurs, eux, sont dans l’agitation après avoir contribué au chaos. »
Cette gestion rigoureuse s’illustre aussi par une collaboration étroite avec l’Inspection générale des finances (IGF), un partenariat stratégique salué comme un modèle de transparence. « Si dans un pays, tout ministre des Finances qui ne s’entend pas avec le gendarme des finances publiques est un fossoyeur, alors Fwamba est tout le contraire », a lancé Gauthier Sey, en allusion aux tensions passées entre l’IGF et d’anciens dirigeants.
La méthode Fwamba repose sur un triptyque : rigueur, transparence et discipline budgétaire. Dans les couloirs du ministère, on parle d’un « retour de l’État » dans la gestion publique, porté par un homme qui connaît l’institution de l’intérieur. Son parcours, entièrement forgé au sein du ministère des Finances, lui confère une autorité naturelle et une connaissance fine des leviers de la réforme.
Fait notable, Doudou Fwamba reçoit les éloges même dans les rangs de l’Opposition, un fait rare dans le climat politique congolais souvent polarisé. Cette unanimité s’explique par des résultats tangibles, visibles tant sur le marché de change que dans l’exécution budgétaire.
Dans un contexte de préparation du prochain budget national, les attentes sont désormais élevées. Mais pour beaucoup, le ministre a déjà marqué l’histoire récente du pays, en redonnant confiance aux marchés et en posant les bases d’un assainissement durable des finances publiques.
CB