Alors que l’Est de la République démocratique du Congo (RDC) continue de sombrer dans une crise humanitaire aiguë, Kinshasa appelle à une réponse concertée du continent africain, au-delà des appuis internationaux. Ce lundi 12 mai 2025, la capitale congolaise a accueilli deux rencontres diplomatiques majeures, soulignant à la fois l’urgence de la situation et la volonté d’unir les efforts africains.
L’Union européenne a confirmé l’envoi d’une aide d’urgence de 300 tonnes à destination des provinces orientales de la RDC, en proie à des violences armées persistantes. « L’Union européenne reste engagée aux côtés du peuple congolais », a déclaré Hans Das, directeur général adjoint à la Direction générale européenne de la protection civile, lors de son entretien avec la ministre congolaise des Affaires sociales, Nathalie-Aziza Munana. Cette cargaison, composée de vivres et de matériel humanitaire, doit être rapidement distribuée par les organisations présentes sur le terrain.
La ministre Munana a salué ce soutien tout en soulignant la nécessité d’une mobilisation globale. « La situation à l’Est exige une mobilisation rapide et coordonnée de tous les partenaires internationaux », a-t-elle affirmé. Selon elle, cette aide contribuera à renforcer les capacités des équipes d’intervention déjà très sollicitées dans les zones affectées.
Mais Kinshasa ne mise pas uniquement sur les appuis extérieurs. Le même jour, la ministre a rencontré l’ambassadeur du Maroc, Rachid Agassim, pour évoquer la Journée mondiale de l’Afrique, célébrée le 25 mai prochain. Cette édition sera dédiée aux victimes des récentes inondations à Kinshasa. « Nous voulons que cette célébration soit placée sous le signe de la solidarité avec les sinistrés », a souligné le diplomate marocain.
Pour Nathalie-Aziza Munana, cette initiative s’inscrit dans une dynamique plus large de résilience continentale. « Ces gestes de solidarité renforcent la résilience nationale face aux crises successives », a-t-elle déclaré, avant d’appeler les pays africains à « faire bloc face aux défis communs ». À Kinshasa, la réponse humanitaire se conjugue désormais avec un appel pressant à l’unité africaine.
CB