Ce mardi 13 mai, le président Félix Tshisekedi s’est rendu à la Société de production des permis de conduire (SPC), à Gombe, pour constater les avancées d’un dispositif présenté comme un modèle de modernisation.
« Ce centre est la vitrine d’un service public qui se transforme », a déclaré le chef de l’État, visiblement satisfait à l’issue de sa visite. Guidé par la Première ministre Judith Suminwa et le Vice-Premier ministre des Transports, Jean-Pierre Bemba, le Président a pu expérimenter lui-même le nouveau processus, qu’il a suivi jusqu’au bout avec succès.
Le citoyen candidat au permis démarre son parcours par une évaluation de son type de véhicule, avant de s’acquitter de 18 dollars auprès d’un guichet bancaire. « C’est une démarche claire, rapide et sans intermédiaire », a assuré le Directeur général de la SPC, qui mise sur la transparence et la lutte contre la fraude.
Deux tests sont ensuite imposés : un examen théorique informatisé de 20 questions chronométrées, puis une épreuve pratique sur simulateur. « Le candidat doit obtenir au moins 12 bonnes réponses pour accéder à la seconde phase », a expliqué le responsable de la SPC.
Mais c’est surtout la rapidité du traitement qui étonne. « Le permis numérique est délivré dans un délai de 48 heures, ce qui est inédit en RDC », s’est félicité Nicolas Nkane, président de la CONADEP. Il évoque un système biométrique conforme aux standards internationaux, qui « garantit l’authenticité et la traçabilité du document ».
Pour les autorités, cette réforme va au-delà de la simplification administrative. « C’est un levier de responsabilisation des conducteurs et de réduction des accidents dus à l’incompétence », a insisté M. Nkane. Une vision partagée par les opérateurs du secteur transport.
Les responsables de la SPC affirment que ce guichet unique est aussi un outil contre la corruption. « Tout est automatisé et traçable. Cela réduit considérablement les risques de fraude et favorise l’égalité d’accès », ont-ils souligné.
Porté par la Présidence dans le cadre de la digitalisation des services publics, ce programme symbolise, selon Tshisekedi, « une réforme de l’État par le service rendu au citoyen ». Une promesse d’efficacité qui, pour une fois, semble se matérialiser concrètement.
CB