En pleine conférence ministérielle des Nations Unies sur le maintien de la paix à Berlin, la République démocratique du Congo a intensifié ses efforts diplomatiques pour obtenir un soutien international renforcé face à la crise sécuritaire dans l’Est du pays. Conduite par le Vice-Premier ministre et ministre de la Défense nationale, Guy Kabombo, la délégation congolaise entend placer la situation du Kivu et de l’Ituri au cœur des priorités internationales.
Accompagné de la ministre des Affaires étrangères Thérèse Kayikwamba, M. Kabombo a multiplié les rencontres bilatérales de haut niveau en marge de la conférence. « Nous sommes venus porter la voix d’un pays qui lutte pour la paix, mais qui refuse de rester seul dans cette bataille », a déclaré le ministre de la Défense, plaidant pour une solidarité concrète de la part des partenaires de la RDC.
Les discussions avec le Secrétaire général adjoint de l’ONU et la Représentante spéciale du Secrétaire général en RDC, Mme Bintou Keita, ont porté principalement sur l’avenir de la MONUSCO et sur le rôle que doit jouer la communauté internationale dans le processus de stabilisation de l’Est. Kinshasa souhaite un partenariat plus pragmatique, axé sur la transition post-MONUSCO et le renforcement des capacités nationales.
Deux échanges bilatéraux majeurs ont marqué la journée de mercredi. Guy Kabombo s’est entretenu avec Boris Pistorius, ministre allemand de la Défense, et Johann Wadephul, chef de la diplomatie allemande. « L’Allemagne est prête à renforcer sa coopération avec la RDC, notamment dans les domaines de la formation militaire, de la réforme du secteur de la défense et du soutien aux opérations de maintien de la paix », a affirmé M. Pistorius à l’issue de la rencontre.
L’objectif congolais est clair : obtenir des engagements concrets pour accélérer la modernisation de son armée et faire face aux groupes armés encore actifs dans l’Est. « La paix ne se négocie pas à distance. Elle se construit avec des partenaires solides sur le terrain », a souligné Thérèse Kayikwamba, insistant sur la nécessité d’un accompagnement soutenu.
Cette offensive diplomatique à Berlin s’inscrit dans une dynamique plus large, où la RDC multiplie les démarches régionales et internationales pour mobiliser l’opinion mondiale autour de l’urgence sécuritaire. Kinshasa espère que ces efforts porteront leurs fruits dans les mois à venir, avec des partenariats renforcés et un soutien plus marqué sur le terrain.
CB