Lors du Conseil des ministres du vendredi 23 mai, le gouvernement congolais a annoncé une avancée majeure dans sa politique énergétique avec la mise en service prochaine de la centrale hydroélectrique de Kakobola, dans la province du Kwilu. Cette infrastructure, d’une capacité de 10,5 mégawatts, devrait améliorer considérablement l’accès à l’électricité dans plusieurs zones rurales encore largement isolées.
La centrale hydroélectrique, construite en deux étapes, est désormais prête à passer à la phase de distribution. Le ministre des Ressources Hydrauliques et de l’Électricité, Teddy Lwamba, a précisé que « la première phase a porté sur la construction de l’usine de production électrique, et nous sommes à présent à l’étape de distribution de l’énergie vers les centres urbains et ruraux ciblés ». Cette étape implique notamment la mise en place des lignes de transport et de distribution nécessaires.
Parmi les bénéficiaires de ce projet figurent plusieurs localités stratégiques telles que Kikwit, Idiofa et Gungu, ainsi que des missions catholiques et des villages comme Bachamba. Dans une région où l’électricité reste un privilège pour beaucoup, cette centrale représente « un véritable espoir de développement », soulignent les autorités.
Pour garantir la finalisation rapide de cette infrastructure, le gouvernement a décidé de renforcer le soutien financier. Le porte-parole du gouvernement, Patrick Muyaya, a confirmé que « le ministre des Finances a été instruit à assurer la couverture des frais nécessaires à la finalisation du projet », soulignant l’engagement de l’État dans ce chantier prioritaire.
Au-delà de la construction, une réforme est envisagée pour optimiser la gestion et la distribution de l’énergie. Teddy Lwamba a indiqué qu’« il est prévu d’intégrer une structure externe pour accompagner les aspects techniques et commerciaux de la vente d’électricité », une démarche qui devrait améliorer l’efficacité et la pérennité du service.
Enfin, pour concilier rentabilité et accessibilité, un arrêté interministériel définira prochainement un tarif provisoire pour l’électricité produite. « Cette mesure vise à encadrer la commercialisation de l’énergie tout en la rendant accessible aux ménages et aux entreprises locales », a expliqué Patrick Muyaya, rappelant que le projet entend répondre à la fois aux besoins économiques et sociaux des populations.
CB