Une délégation de 11 eurodéputés se rendra en République démocratique du Congo (RDC) du 28 au 30 mai 2025 pour évaluer la situation humanitaire et sécuritaire dans l’Est du pays. Cette visite, initiée par le Parlement européen, s’inscrit dans une volonté de mieux comprendre les enjeux sur le terrain, alors que la région reste marquée par des violences récurrentes entre forces armées et groupes rebelles.
Ce déplacement illustre l’intention de l’Union européenne de renforcer son engagement politique et humanitaire en RDC. Selon un communiqué officiel publié le 23 mai, l’un des objectifs clés est de « rappeler le soutien fort de l’Union européenne au respect de l’intégrité territoriale de la RDC », un message fort à l’heure où la souveraineté congolaise est mise à mal par une instabilité chronique dans l’Est.
Au-delà de la solidarité diplomatique, cette mission vise à « esquisser des pistes de réflexion concernant le rôle que l’Union européenne devrait jouer pour faire face à la crise à l’est du Congo ». Face à l’ampleur des déplacements de population et à la persistance des conflits, les eurodéputés entendent explorer des moyens concrets d’action, à la fois sur le plan humanitaire et sécuritaire.
Sur place, les parlementaires européens auront une série d’échanges avec des acteurs variés, allant des autorités gouvernementales aux représentants de la société civile, en passant par l’opposition politique et des membres de la communauté internationale. Ces rencontres ont pour but de « recueillir des informations de première main » et d’établir un état des lieux global et objectif de la situation.
La mission sera dirigée par Hilde Vautmans, eurodéputée belge affiliée au groupe Renew et présidente de la délégation du Parlement européen auprès de l’Assemblée parlementaire Afrique-UE. Elle sera accompagnée de représentants de plusieurs familles politiques, traduisant une volonté de consensus au sein de l’hémicycle européen sur ce dossier sensible.
Parmi les membres de la délégation figurent Ingeborg Ter Laak (PPE, Pays-Bas), Jan Farský (PPE, Tchéquie), Sérgio Humberto (PPE, Portugal), Emil Radev (PPE, Bulgarie), Marit Maij (S&D, Pays-Bas), Juan Fernando López Aguilar (S&D, Espagne), Thierry Mariani (PIE, France) et Sebastian Tynkkynen (ECR, Finlande). Une diversité politique qui témoigne de l’importance stratégique accordée par l’Europe à la stabilité de la région des Grands Lacs.
CB