C’est dans une atmosphère solennelle que la République Démocratique du Congo a officiellement clôturé sa campagne pour sa candidature comme membre non permanent au Conseil de sécurité des Nations Unies. La cérémonie, tenue dans la salle Kemesha de la commune de la Gombe, a été marquée par la présence d’importantes personnalités politiques et diplomatiques, dont la Ministre d’État en charge des Affaires étrangères, Thérèse Kayikwamba Wagner.
Dans son discours, la cheffe de la diplomatie congolaise a mis en lumière l’ampleur de la mobilisation menée par Kinshasa sur le plan international. « À travers de nombreux entretiens bilatéraux, j’ai eu l’honneur de m’entretenir avec mes homologues Ministres des Affaires étrangères, des Chefs de gouvernement et d’autres hauts responsables des États membres », a-t-elle déclaré. Ces démarches ont permis, selon elle, de porter la vision du Président Félix Tshisekedi et de solliciter un soutien à la candidature congolaise.
La RDC ne veut pas seulement occuper un siège, mais démontrer sa capacité à agir de manière constructive au sein de l’organe le plus puissant de l’ONU. « Nos Représentations Permanentes à New York, Addis-Abeba, Genève et Bruxelles ont mené une série d’initiatives ciblées (…) avec un objectif constant : démontrer que la RDC est prête à assumer à nouveau ce rôle au sein du Conseil de sécurité, avec responsabilité, compétence et engagement. », a affirmé Thérèse Wagner.
La campagne, lancée en décembre 2024, a été orchestrée par le ministère des Affaires étrangères et s’inscrit dans une stratégie diplomatique ambitieuse. Kinshasa cherche à mettre en avant sa légitimité sur la scène internationale, tout en plaidant pour un multilatéralisme renforcé. « Le Gouvernement congolais a mobilisé l’ensemble de son appareil diplomatique pour faire entendre la voix de la RDC, faire valoir la légitimité de sa candidature, et tisser des alliances solides », a insisté la ministre.
Au-delà des ambitions diplomatiques, la RDC voit dans ce siège une opportunité de défendre ses priorités sécuritaires, notamment la crise persistante dans l’Est du pays. Mais aussi d’influencer les décisions sur des enjeux mondiaux tels que le changement climatique, les droits humains et le développement durable. Kinshasa se veut porte-voix d’une Afrique en quête de solutions inclusives.
La cérémonie de clôture a réuni une audience de haut niveau, notamment les présidents du Sénat et de l’Assemblée nationale, des membres du gouvernement, des chefs des missions diplomatiques et des représentants des organismes internationaux présents en RDC. Une démonstration du soutien national à une ambition qui dépasse les frontières.
Dans un monde en recomposition, Kinshasa affirme sa volonté de jouer un rôle actif et constructif. « Se présenter devant les États membres des Nations Unies avec l’humilité d’un pays conscient des enjeux, mais aussi avec la détermination d’un État prêt à agir pour la paix, la justice et un multilatéralisme renouvelé », tel est le message que la RDC souhaite porter à New York dans les prochains mois.
CB