Il pleut ces derniers jours comme pas possible sur Denis Kadima, Président de la centrale électorale congolaise. La goutte d’eau qui a fait déborder le vase , c’est l’opération d’enrôlement des électeurs lancée le 24 décembre dernier dans dix provinces de l’Ouest de la RDC.
Des critiques aussi virulentes les unes que les autres sont orientées vers Denis Kadima non seulement à cause de la qualité de la carte d’électeur délivrée qui laisse à désirer mais également de la gestion des ressources financières mises à sa disposition jusque-là qui n’augure pas des lendemains meilleurs.
Gestion hors normes, tranche l’ ODEP
D’après le sévère réquisitoire fait par l’Observatoire de la dépense publique (ODEP), une ONG spécialisée dans la gestion des finances publiques, la gestion des fonds mis à la disposition de la Ceni poserait problème. A l’en croire, seule une ligne budgétaire de 250 millions de dollars américains était prévue dans le budget 2022 pour le compte de la Ceni mais curieusement une bonne partie de crédits alloués à la centrale électorale a été faite en dehors du budget. Selon l’ODEP, c’est une faute de gestion très grave qui met en cause la transparence dans le fonctionnement de cette institution d’appui à la démocratie. Ces dysfonctionnements caractérisés dans le chef des animateurs de la Ceni poussent le prof Florimond Muteba, le président du conseil d’administration de l’ODEP à tirer la sonnette d’alarme : » le manque de transparence de la Ceni hypothèque la poursuite du processus électoral.
Plus de 400 millions USD empochés pour un travail bâclé
Jamais l’opération d’enrôlement n’a été aussi critiquée sous Denis Kadima. Alors que la centrale électorale, à en croire le ministre des finances Nicolas Kazadi, a reçu du gouvernement central plus de 400 millions de dollars américains pour appui du processus électoral en cours, à la Ceni, c’est l’imbroglio. Le résultat produit jusque-là en ce qui concerne l’opération d’enrôlement c’est du fiasco.
Insuffisance de matériel, la durée de 30 minutes pour un électeur de s’enrôler, la qualité de la carte d’électeur laisse à désirer, le manque d’expertise criant des agents électoraux.
La magouille en croire des experts en matière de gestion, transparaît comme de l’eau. Kadima doit des explications à l’IGF. Trop c’est trop, dit on. L’actuel chef de la CENI se serait lourdement compromis. Des langues se délient pour dénoncer la présence d’un novice à la tête de la CENI.
Kadima ne rassure plus!
Antoine Botshili