Lors de sa rencontre avec la diaspora congolaise en Belgique le 3 mai dernier, le président de la République, Félix Tshisekedi, a clamé son soutien à une révision complète de la Constitution du pays.
Selon lui, l’actuelle constitution, élaborée dans l’ombre d’un conflit, favorise les anciens belligérants et ne convient pas à la gestion d’un pays aussi vaste et diversifié que la RDC.
Tshisekedi a souligné : “Comme vous le savez, je suis un fervent partisan de la mise à jour de notre Constitution. Je pense que notre Constitution est obsolète, c’est une constitution qui a été conçue après un conflit et elle avait fait la part belle à tous ceux qui avaient été des belligérants et même dans le système électoral que nous avons à la proportionnelle ce n’est pas un système propice pour un pays aussi grand que la République Démocratique du Congo”, a évoqué le garant du bon fonctionnement des institutions.
Le chef de l’État a critiqué le système électoral proportionnel, le jugeant inadapté pour un pays de cette envergure. En plus de remettre en question le système électoral en place, le président a exprimé ses réserves quant à sa capacité à assurer une représentation politique adéquate pour la RDC.
En réponse à ces préoccupations, il a annoncé son intention de créer une commission nationale multidisciplinaire. Selon Tshisekedi, cette commission sera chargée de réfléchir en profondeur à la meilleure manière de doter la RDC d’une constitution qui réponde pleinement aux aspirations du pays.
Cette annonce intervient à un moment crucial pour la RDC, alors que le pays est confronté à divers défis politiques, sociaux et économiques. La volonté du Président de repenser fondamentalement la constitution soulève des interrogations sur les changements potentiels qui pourraient découler de ce processus.
La mise en place d’une commission nationale multidisciplinaire marque le début d’une réflexion approfondie et collective sur l’avenir institutionnel du pays.
Nicolas Kayembe