Après John Kennedy, Joe Biden est le second président américain chrétien catholique. Mais, l’on a la nette impression qu’en Amérique, ce sont les puissants lobbys qui dictent la politique à suivre, les dirigeants politiques ne sont là pour exécution. Pas moins, pas plus. L’on comprend alors pourquoi dès son arrivée à la Maison Blanche, Joe Biden signe une série de décrets interdisant la discrimination des personnes LGBT+ au travail, et ré-autorisant les personnes transgenre à servir dans l’armée
Ces mesures ne s’arrêtent pas aux frontières américaines. Le président américain signe un mémorandum à destination des agences américaines installées dans le monde pour qu’elles combattent les lois discriminatoires à l’égard des personnes LBGT + à l’étranger. Il leur demande de lui présenter un plan d’action pour promouvoir les droits «des personnes lesbiennes, homosexuelles, bisexuelles et trans dans le monde». Il est allé jusqu’à créer la fonction d’«émissaire spécial» spécifiquement chargé de cette question.
Conséquence: cette politique extérieure va provoquer la hausse du nombre de réfugiés persécutés pour leur orientation sexuelle et accueillis par les États-Unis.
Les militants LGBT se frottent les mains d’autant plus qu’ils ont maintenant un défenseur de leur cause. En cela, il rejoint la doctrine de Barak Obama. C’est ainsi que le conseiller spécial va multiplier des voyages en Afrique pour tenter de faire accepter ces produits des Occidentaux et une forme de colonisation, en conditionnant le financement par l’acceptation de l’homosexualité dans nos pays. «Cette diplomatie est une forme d’ingérence, d’imposition de la conception occidentale de l’homosexualité», admet-on.
Ces pratiques qui avilissent l’homme et la femme ne sont pourtant jamais tolérées dans nos traditions. Comment donc un président qui prête serment la main sur la Bible, peut vouloir assurer la promotion de telles vilénies, se demande-t-on un peu partout.
A ce propos, l’on sait que lors du récent synode qui vient de se tenir au Vatican, les prélats africains ont opposé un refus catégorique à l’acceptation, à la communion, des personnes homosexuelles. Sans respect aucun des partenaires africains, le président américain a donc décidé de frapper. Au nombre de pays qui ne bénéficieront plus de l’accord commercial sur les droits de douanes avec les Etats-Unis, figure l’Ouganda de Yoweri Museveni.
L’on sait que le 29 mai 2023, le président ougandais a promulgué une loi anti-LGBT+ prévoyant de lourdes peines pour les relations homosexuelles et la promotion de l’homosexualité. Sans tarder, le texte a été suivi des menaces de gouvernements occidentaux.
Pourtant, l’on sait que dans ce pays d’Afrique de l’Est où l’homosexualité est illégale, les « «actes d’homosexualité» » sont passibles de prison à perpétuité depuis une loi datant de la colonisation britannique.
C’est ici précisément que le combat que mènent des pays comme la Russie, la Chine, le Brésil et l’Inde pour un monde multipolaire trouve tout son sens. Il est franchement anormal que des Occidentaux s’évertuent à imposer leur modèle de société à l’ensemble de la planète, contre l’avis des pays surtout du sud. Si c’était en Europe, l’Union européenne aurait exprimé sa désapprobation de ladite mesure. En Afrique, l’Union africaine financée en partie par l’UE, se tait, laissant l’Ouganda seul face à Joe Biden.
YAMAINA MANDALA