Les travaux du mini-sommet d’Addis-Abeba sur la situation sécuritaire dans l’Est de la RDC ont pris une tournure explosive ce vendredi, se prolongeant jusqu’au samedi après l’ouverture de la 37ème assemblée générale de l’Union Africaine.
Les présidents Felix Tshisekedi et Paul Kagame ont monopolisé l’attention dans une séance à huis clos qui a révélé des tensions palpables. Aucune communication publique n’a filtré, si ce n’est l’annonce de la suspension des travaux, laissant planer un voile de mystère sur les discussions en cours.
Les participants s’accordent sur l’escalade de la situation entre les deux nations. Le discours factuel du président Tshisekedi a pointé du doigt le Rwanda, le désignant comme l’instigateur principal de l’insécurité et du pillage des richesses en RDC.
En réponse, la délégation rwandaise a défendu sa position avec une rhétorique virulente et controversée, suscitant davantage de tensions. L’atmosphère glaciale de la journée inaugurale s’est reflétée dans l’absence de poignées de mains et de photos de famille, soulignant l’ampleur des dissensions entre les deux parties.
La fermeté des déclarations du président Tshisekedi et la réplique cinglante de Paul Kagame ont cristallisé les divergences et ravivé les contentieux entre les deux pays.
L’issue de ces débats à huis clos et les conséquences qui en découleront pour la région restent incertaines, mais une chose est sûre : les tensions persistent et la diplomatie africaine est mise à rude épreuve.
Nicolas Kayembe