Depuis bien longtemps, il a toujours été dit que la répartition des postes dans les institutions nationales devrait se faire en tenant scrupuleusement compte de la géopolitique.En d’autres termes, il est hautement souhaitable que les animateurs de tous les organes dirigeants du pays soient choisis par rapport aux provinces et grands espaces qui composent la République démocratique du Congo.
Il se fait malheureusement que depuis l’accession de notre pays à l’indépendance jusqu’à ce jour, il y a des régions dont les ressortissants tout aussi valables et expérimentés, n’ont jamais exercé de hautes fonctions dans ces institutions.
Tel est, notamment, le cas de la Grande Province Orientale.
Nul ne pourra contester le fait qu’aucun acteur politique de la province de la Tshopo issu du démembrement de la Grande Orientale, n’a jamais été élu ou nommé aux fonctions de Premier ministre, chef du gouvernement(en dehors du Général LIKULIA au dernier moment du président Mobutu), du président de l’Assemblée nationale, ou encore du Sénat. Ces postes passent toujours très loin de la ville de KISANGANI et sont attribués aux espaces , réduisant de la sorte la grande superficie de cet espace politico-administratif et son poids économique au bas de l’échelle.
Ce qui ne devrait plus continuer dans un Etat qui s’emploie à recoller les morceaux de l’unité nationale brisée par des manœuvres politiciennes.
Briser les mythes
C’est précisément ce déséquilibre injuste que tient à rétablir Fontaine Mangala, élu de la ville de Kisangani et fervent soutien du Président Félix TSHISEKEDI, Très déterminé, il entend faire bouger les lignes en se portant candidat à la présidence de l’Assemblée nationale de la quatrième législature. Et pour cela, il se dit très engagé dans sa démarche pour briguer ce poste prestigieux, et surtout pour briser les mythes qui ont toujours entouré ce dossier.
Ainsi qu’il fallait s’y attendre, l’annonce de sa candidature continue à susciter des soutiens de toutes parts. A commencer, notamment, par le Caucus des députés de la Tshopo, les notables et la population Boyomaise. L’élu national s’engage à remettre la province de la Tshopo, la plus vaste de la RDC, sur la scène politique de laquelle elle est pratiquement éloignée. Pour lui, cette fois-ci ou jamais, la ville de KISANGANI doit avoir droit au chapitre, martèle-t-il.
Pour tous les députés de cette partie, l’option est donc déjà levée, celle de tout mettre en œuvre afin que cette entité politico-administrative soit bien perçue dans les radars politiques. L’essentiel pour les uns et les autres est que cette fois, la province obtienne quelque chose correspondant à sa place sur l’échiquier national.
En clair, le combat politique du député Fontaine Mangala vise à faire revenir la ville de KISANGANI sur la surface. Car, cette entité souffre alors qu’elle joue un rôle pertinent par son histoire et sa position géographique. Les populations de la ville de Kisangani l’envoient ainsi à l’Assemblée nationale. Le pays appartenant à tous les Congolais, avec certes des expériences différentes, il faudrait dès lors qu’au sein de l’union sacrée, l’on sache que tous les députés ont les mêmes devoirs et les mêmes droits.
Souhaitons que cette fois, la ville de KISANGANI fera entendre sa voix lors des élections des membres du bureau définitif de l’Assemblée nationale.
Jeff Saile