Le cardinal Fridolin Ambongo, archevêque métropolitain de Kinshasa, se retrouve au centre d’une controverse judiciaire suite à ses prises de position controversées envers le pouvoir de Kinshasa.
Dans une lettre émanant du Procureur général près la Cour de cassation, Firmin Mvonde, datée du 27 avril et relayée par Lebaromètre.cd, le prélat catholique est accusé d’avoir adopté un comportement séditieux, constituant ainsi des infractions.
M. Mvonde révèle qu’il avait antérieurement convié le cardinal Fridolin Ambongo à une rencontre, invitation qui avait été déclinée par ce dernier. Par conséquent, il a donné des instructions au Procureur général du tribunal de grande instance de Kinshasa-Matete pour ouvrir une enquête judiciaire à l’encontre du chef de l’Église Catholique au Congo.
Les déclarations de l’archevêque de Kinshasa sont perçues par la justice congolaise comme potentiellement « préjudiciables, décourageant les forces militaires déployées dans l’Est du pays pour contrer les groupes rebelles ».
Le Procureur général de la Cour de cassation soutient que ces actions violent délibérément les consciences et semblent inciter les populations à se rebeller contre les autorités en place, poussant même à des actes attentatoires à la vie humaine.
Dans cette correspondance, Firmin Mvonde met en garde le procureur général de Matete contre toute forme de « déni de justice » ou de « complicité » face aux agissements reprochés à l’archevêque.
Nicolas Kayembe