Le Front Commun pour le Congo (FCC) a exprimé son désintérêt pour les consultations menées par le conseiller spécial du chef de l’État en matière de sécurité, le professeur Eberande Kolongele, dans le cadre de la mise en place d’un gouvernement d’union nationale. Le FCC a justifié sa position par le fait que les institutions actuelles, y compris le président Félix Tshisekedi, proviennent des élections de décembre 2023, que la plateforme d’opposition a boudées, les qualifiant de frauduleuses.
Dans un communiqué rendu public ce lundi 24 Mars, le FCC met en avant l’illégitimité des autorités issues de ces élections. « Le FCC ne se sent pas concerné par les consultations annoncées par le président de la République… parce que toutes les institutions et tous les animateurs d’institutions issus des élections de décembre 2023, organisées en violation des lois pertinentes et marquées par une fraude d’ampleur inédite, sont illégitimes », peut-on lire dans ce texte. Cette position, selon le FCC, est liée à la conviction que l’illégitimité de ces autorités est l’une des causes majeures de la crise actuelle.
Pour le FCC, un gouvernement d’union nationale ne suffira pas à résoudre la crise, qu’il attribue avant tout à une mauvaise gouvernance. En effet, la plateforme estime que des changements dans les structures du pouvoir ne pourront pas pallier les problèmes systémiques de gestion qui, selon elle, sont à l’origine des tensions actuelles. « La mise en place du gouvernement d’union nationale ne va jamais résoudre la crise », conclut le communiqué.
En alternative, le FCC appelle à la prise en compte du plan de sortie de crise proposé par les conférences de Nairobi et de Luanda, soutenues par les Nations Unies, l’Union Africaine, la SADC et l’EAC. Cette démarche, prônée par le tandem CENCO-ECC, représente, selon le FCC, une voie plus crédible pour sortir de la crise politique et sécuritaire que traverse le pays.
CB