Les tensions au sein de l’union sacrée de la Nation (USN) s’intensifient. André Mbata, ancien vice-président de l’Assemblée nationale et secrétaire permanent de la plateforme d’union sacrée de la nation, est au cœur d’une polémique qui ne cesse d’enfler. Modeste Bahati, deuxième vice-président du Sénat et autorité morale de l’AFDC-A, a publiquement exprimé son mécontentement face à ce qu’il qualifie d’« imposture mégalomaniaque ».
Lors de la consultation du nouveau gouvernement à la sortie d’une rencontre avec le professeur Eberande Kolongele, conseiller spécial du président Félix Tshisekedi, Bahati a livré un message clair : la gestion de l’USN ne peut être monopolisée par un individu, encore moins par un simple secrétaire permanent.
Bahati tacle Mbata : « un secrétaire reste un secrétaire »
Face à la presse, Modeste Bahati n’a pas mâché ses mots :
« Nous avons encore beaucoup de choses à dire sur l’Union Sacrée, surtout sur le comportement de son secrétaire permanent. Il se met au-dessus des chefs de partis et de regroupements politiques. Un secrétaire reste un secrétaire, ce n’est pas à lui de se donner le rôle de dirigeant. Parfois, il prend même celui du chef de l’État. Cela peut être une source de frustration. »
Une déclaration qui résonne comme un désaveu cinglant à l’égard d’André Mbata, dont la légitimité à diriger l’USN est de plus en plus contestée.
Une plateforme en quête de cohésion
Au-delà de ce différend personnel, Bahati met en lumière un problème plus large au sein de l’USN : un manque de respect et de considération envers les partenaires politiques. Il alerte sur une gestion trop centralisée et sur l’émergence d’une « floraison de flatteurs et de courtisans » qui, selon lui, nuisent à la cohésion de la plateforme.
« Il faut éviter les débauchages et privilégier ceux qui travaillent réellement pour cimenter l’unité nationale », a-t-il insisté.
Mbata court-circuité par Tshisekedi ?
Modeste Bahati n’est pas le seul à dénoncer le rôle qu’André Mbata s’est attribué au sein de l’USN. D’autres figures politiques, dont Steve Mbikayi, Justin Bitakwira et Willy Mishiki, ont également pointé du doigt ce qu’ils considèrent comme un abus de pouvoir.
En confiant les consultations politiques à son conseiller spécial en matière de sécurité, Félix Tshisekedi a clairement pris ses distances avec Mbata, lui retirant ainsi toute prétention à mener les négociations pour la formation du gouvernement d’union nationale. Une mise à l’écart qui sonne comme un désaveu politique et qui pourrait rebattre les cartes au sein de l’USN.
CB