Le gouvernement congolais s’apprête à lancer un vaste audit des actifs miniers détenus par l’État, une initiative voulue par le Président de la République, Félix Tshisekedi. L’objectif : évaluer la gestion des entreprises publiques opérant dans le secteur minier et repenser la manière dont l’État y exerce sa participation.
Lors du 45ᵉ Conseil des ministres, le chef de l’État a donné des instructions claires à trois membres clés du gouvernement : le ministre des Finances, le ministre des Mines et le ministre du Portefeuille. Ces derniers devront, en concertation avec la Présidence, former une commission ad hoc pour conduire cette opération inédite.
« Le Président de la République, chef de l’État, a instruit le ministre des Finances, le ministre des Mines et celui du Portefeuille, en collaboration étroite avec son cabinet, de mettre en place une commission ad hoc qui sera chargée de lancer un audit systématique des actifs miniers relevant de la participation de l’État », a déclaré Patrick Muyaya, porte-parole du gouvernement.
L’audit visera notamment à examiner la gouvernance des entreprises minières dans lesquelles l’État détient des parts. Il s’agit de déterminer si ces sociétés fonctionnent de manière efficace, transparente et conforme aux intérêts publics. Cette initiative s’inscrit dans un contexte de demande accrue de redevabilité et de bonne gestion des ressources naturelles du pays.
« Afin d’évaluer la gouvernance des sociétés concernées, de proposer des mécanismes de redressement et de meilleures structurations de la présence de l’État dans le secteur minier », a précisé le porte-parole du gouvernement, résumant la mission confiée à cette future commission.
Le secteur minier congolais, vital pour l’économie nationale, est souvent critiqué pour son manque de transparence et de performance dans la gestion des actifs publics. Le lancement de cet audit pourrait marquer un tournant stratégique, en permettant à l’État de mieux valoriser ses intérêts dans les joint-ventures et entreprises publiques.
CB