Le président congolais Félix Tshisekedi a exprimé sa frustration envers l’opposition lors d’une réunion avec la communauté congolaise en Chine le 25 mai 2023.
Il accuse les opposants de créer des tensions à Kinshasa pour empêcher les élections de se dérouler normalement. « Elle ne sait finalement pas ce qu’elle veut parce qu’elle a dénoncé des choses, elle a dénoncé la Commission électorale nationale indépendante, la Cour constitutionnelle mais finalement ces mêmes opposants ont rejoint ce même processus », déclare-t-il.
Félix Tshisekedi se rappelle qu’en 2018 lorsque les mêmes-là (opposants) étaient en train de dire « on ne veut pas des machines à voter et à une semaine des élections on accepte la machine à voter c’est la même chose, on dénonce mais le lendemain on va s’enrôler, on prend la carte d’électeur on ne sait pas ce qu’on veut ».
Le chef de l’Etat a également établi un lien entre les agissements de l’opposition et l’ennemi juré de son pays, Paul Kagame, qui pourrait chercher à déstabiliser la RDC à l’est tout en créant un foyer de tension à Kinshasa.
« Ça rejoint les velléités de cet horrible voisin qui peut déstabiliser la RDC à l’Est, et maintenant emmener le foyer de tension au cœur de Kinshasa tout en comptant sur une ébullition du côté du Katanga », dénonce-t-il.
Le président de la république a fait savoir que « nous sommes au courant de tout ça. Ne vous en faites pas. », avant de promettre que « nous allons nous défendre bec et ongle… Ce dont je suis sûr, ce que nous ne perdons pas cette bataille. »
Pendant ce temps, des membres de l’opposition tels qu’Augustin Matata Ponyo, Martin Fayulu, Moise Katumbi et Delly Sessanga, ont organisé un sit-in ce jeudi à quelques mètres du siège de la CENI pour dénoncer le processus électoral jugé chaotique qui favoriserait la réélection de Tshisekedi.
La CENI a déclaré que le fichier électoral est fiable et prévoit de convoquer les électeurs le 25 juin prochain pour les élections législatives nationales.
Nicolas Kayembe