Tshopo : Rapport d’étude de la consommation de bois‑énergie et des équipements de cuisson de la ville de Kisangani (CIFOR-GML)
Dans le cadre du projet de Gouvernance des paysages multifonctionnels en Afrique Subsaharienne(GML) un atelier a été organisé ce mardi 22 juin sur le « Rapport d’étude de la consommation de bois‑énergie et des équipements de cuisson de la ville de Kisangani » sous la coordination du Centre de recherche forestière internationale(CIFOR) représenté par Georges Mumbere, Expert junior en bois énergie chez CIFOR, avec le concours financier de l’Union Européenne.
Il a été question pour les différents intervenants de présenter aux participants dont le Ministre Provincial des Mines, Énergie et Hydrocarbures Thomas Mesemo Wa Mesemo, les résultats de leurs activités sur la plantation d’arbres pour la récolte du bois, l’amélioration des techniques de carbonisation, et la promotion de foyers améliorés pour la réduction d’usage des bois des forêts.
Pour Gérard Imani, Professeur à l’Université Officielle de Bukavu et Elisha Moore-Delate, experte en bois-énergie respectivement co-auteurs de l’étude, celle-ci vise notamment à :
• Caractériser les pratiques de consommation en
énergies de cuisson des ménages de la ville de
Kisangani ;
• Quantifier la consommation en bois de feu, charbon de bois, électricité, pétrole, briquettes et
gaz des ménages de la ville de Kisangani ;
• Analyser les options et le potentiel pour l’utilisation des sources d’énergie alternatives (briquettes, sciure de bois, charbon de bois durable, autres) par les ménages dans le paysage de
Yangambi et les ménages urbains à Kisangani ;
• Diagnostiquer les meilleures options de foyers améliorés et de types d’énergie alternatives dans la ville de Kisangani, ainsi que dans le paysage de Yangambi et ses environs (marchés de Yanonge, Yalikombo, Yangambi), y compris la potentialité du milieu, les ressources humaines et le marché des consommateurs, pour la production et la promotion des foyers améliorés.
« Nos recherches ont révélé que les consommateurs sont intéressés à adopter des nouvelles
technologies, par exemple, les foyers améliorés fabriqués à partir d’argile qui durent plus longtemps et utilisent moins de charbon. Il faut donc soutenir les entreprises locales qui peuvent les approvisionner » affirme Elisha Moore-Delate, auprès de nos sources du CIFOR, de même que le Professeur Gérard Imani qui pense qu’il serait convenable «passer à des alternatives plus écologiques » afin de subevenir réduire la consommation des bois qui permet également de lutter contre la dégradation de la forêt.
La même source révèle également que selon l’étude, à Kisangani seulement 16 % des ménages utilisent un foyer amélioré, dont beaucoup sont de mauvaise qualité. Les experts ont alors exprimé l’énorme besoin d’augmenter la production de foyers améliorés de qualité, ce qui entraînerait une diminution des quantités de charbon de bois utilisées et permettrait aux consommateurs d’économiser. Vendu à 452 FC le kilogramme, le charbon représente une dépense d’environ 14 % du budget mensuel des ménages.
Au nom du gouvernement provincial de la Tshopo, le ministre en charge des Mines, Energie et Hydrocarbures a promis le soutien de son gouvernement aux différents producteurs de foyers améliorés afin de réduire ensemble l’utilisation du charbon de bois, qui est un moyen efficace pour lutter contre le réchauffement climatique.
Gratius WANDJA