Henri Botshutshu, président du contrôle citoyen, une structure de la société civile à Kisangani, a été impliqué dans une affaire complexe ayant déclenché son incarcération. Dans une lettre émouvante depuis sa cellule de prison parvenue à Lebaromètre.cd, il expose sa version des faits. Botshutshu relate avoir simplement aidé Jules Basomboli à contacter des députés provinciaux pour ses ambitions politiques, sans aucune intention malveillante.
Cependant, les événements se sont enchaînés de manière imprévue. Accusé par le député Emmanuel de tentatives de manipulation, Botshutshu s’est retrouvé confronté à des accusations soudaines et infondées. L’intervention du président de l’Assemblée provinciale, Matheus Kanga, a conduit à son arrestation, malgré l’absence de preuves tangibles contre lui. Botshutshu clame son innocence, dénonçant une machination politique orchestrée à son encontre.
Ci-dessous l’intégralité de ladite lettre 👇. Chers compatriotes Tshopolais, salut!
Je me permets de vous écrire ce message depuis ma cellule en prison centrale afin de clarifier ma situation auprès de l’opinion publique. Récemment, j’ai été impliqué dans une affaire avec Monsieur Jules BASOMBOLI lequel m’a demandé de le mettre en contact avec quelques députés provinciaux car il nourrissait les ambitions politiques et souhaitait se présenter comme candidat sénateur pendant ce temps-là, je n’étais pas encore aligné candidat deuxième suppléant d’un autre candidat sénateur et n’avais pas à ce moment-là de telles ambitions.Je lui ai effectivement rendu service en le mettant en contact avec quelques députés provinciaux. Malheureusement après avoir évalué ses chances ou probablement après avoir été écarté par la Ceni je ne sais moi, il s’est désintéressé et il est parti. Il sied de rappeler que tout ceci était pendant le dépôt des candidatures svp.
Le lundi 22/04, le président de l’assemblée convoquant une rencontre avec les candidats, j’étais là car je ne me reprochais de rien, le mardi 23/04 j’arrive à l’assemblée provinciale directement le député Emmanuel m’appela dans son bureau, il m’accusant de chercher à le piéger en l’amenant un candidat chez lui. Il a ensuite demandé à ce que nous nous rendions au bureau du PAP, nous sommes arrivés au bureau du PAP, le député Emmanuel expliqua au PAP et directement le PAP a sauté sur l’occasion. Toute la Tshopo connait ma position vis-à-vis du Président de l’assemblée par rapport à mon franc parler. Ainsi donc le président de l’assemblée, comme nous sommes à coûteux tirés depuis belle lurette.
Après explications de député Emmanuel, le PAP appela directement le PG sollicitant mon arrestation et il a demandé même que ça soit médiatisé, nous sommes allés au parquet général, l’avocat général a chassé le caméraman qui est venu pour filmer sur ordre du PAP. ( Je salue le professionnalisme de l’avocat général en passant). Après audition, il s’est avéré que mes intentions étaient claires et qu’il n’y avait aucune manœuvre de ma part pour nuire à qui que ce soit.
Après avoir nous auditionné tous devant l’avocat général, il était évident pour ce dernier que le dossier était vide et dénué de toute preuve.
Une affaire qui s’est déroulée deux mois passés, le député Emmanuel ait attendu deux mois pour formuler des accusations car une vidéo compromettante avait circulé le lundi sur les réseaux sociaux, mettant en lumière la situation dans laquelle les députés recevaient l’argent des candidats. Allez-y comprendre chers compatriotes Tshopolais !
Il est important de souligner que dans toute affaire de corruption, il est crucial de poursuivre le corrupteur et le corrompu. Je suis victime d’une machination politique et j’espère que la justice saura faire toute la lumière sur cette affaire.
Henri Botshutshu Oloba