Après une décennie et demie d’absence, Vital Kamerhe a été élu lors des primaires de l’Union sacrée pour occuper le perchoir de l’Assemblée nationale. L’élection, initialement prévue pour 14h et retardée jusqu’à 15h, a finalement eu lieu après un retard de plus de deux heures.
Trois candidats se disputaient le poste, avec Vital Kamerhe émergeant comme le candidat unique de l’Union sacrée, remportant (183 voix) contre (113) pour Mboso et (69) pour Bahati, avec 7 bulletins blancs.
Avant son élection, le président national de l’UNC a prononcé un discours inspirant, promettant transparence, engagement et un nouveau leadership axé sur la restauration des valeurs perdues au sein de l’Assemblée nationale.
“La contradiction, oui ! Mais les invectives, non ! Je vous préviens maintenant ceux qui veulent voter pour moi, que je ne vais pas vous flatter pour vous dire quand je tiendrais ce micro là, que vous soyez de l’opposition ou de la majorité, nous devons voir l’impact qui découle de la Constitution”, a-t-il lancé, avant de renchérir : “le président est irresponsable devant la chambre, ne demandez pas des comptes au président de la République, demandez les comptes au gouvernement.”
Il a souligné l’importance de ramener le débat sur l’insécurité persistante dans l’est du pays au grand public, tout en s’engageant à restaurer l’image démocratique de l’institution parlementaire.
Bien que l’élection ait été démocratique, il était clair que Kamerhe était favori, étant à la tête de la deuxième force politique de l’Union sacrée et bénéficiant d’un large soutien parmi les élus. Sa victoire a été perçue comme logique, étant donné son soutien indéfectible à Félix Tshisekedi et son engagement constant envers le parti, par opposition à ses rivaux.
Depuis Genève, Mwalimu a toujours été proche de son allié Fatshi en passant par Nairobi jusqu’aux dernières élections où il est le seul de trois à avoir véritablement mouillé le maillot. Il a battu campagne dans le Bandundu plus que Mboso qui se prévaut de son fief. Dans l’est, il a balisé le chemin à Tshisekedi. Il était aux côtés du candidat n°20 dans toutes ses pérégrinations. Bahati s’était limité à la seule étape de Bukavu. Emprisonné puis blanchi par la justice et le chef de l’État lui-même, Kamerhe est resté loyal et prêt à servir son partenaire politique.
Vital Kamerhe a assuré sa loyauté envers le président de la République, qu’il a maintenue avant même l’annonce des résultats, démontrant son engagement envers le parti et le pays. “Que je gagne ou que je perde, je resterai loyal au président de la République”, avait-il promis avant les résultats.
Le Palais du peuple a été le théâtre d’une célébration animée, avec la présence non seulement des députés de la majorité parlementaire, mais également de milliers de partisans de l’UNC venus soutenir leur leader triomphant.
Nicolas Kayembe