Le député national, Abraham Boliki Bokota, tient mordicus à son intervention de la plénière du lundi, pour pousser le gouvernement central à agir vite sur la question vitale des Tshopolais.
La ville de Kisangani, l’un des principaux centres urbains dans l’Est de la République démocratique du Congo, fait face à plusieurs problèmes vitaux, notamment l’eau et l’électricité.
Située sur le fleuve Congo, l’ex-Stanleyville, qui compte quelque 600 000 habitants selon des chiffres de 2007 et peut-être le double aujourd’hui, est confrontée au banditisme urbain faute d’absence de l’électricité.
L’élu de Kisangani a saisi l’occasion lors de la plénière tenue lundi à l’hémicycle de l’Assemblée nationale pour soulever ses préoccupations au DG de la Société nationale de l’électricité (SNEL), Fabrice Lusinde. Ce dernier a été invité par les élus nationaux suite à une question orale lui adressée par le député Prospère Bukasa.
Très perspicace dans ses paroles, le député Abraham Boliki a tout d’abord peint le tableau sombre de la ville de Kisangani. « Le président de la République, son excellence Félix Tshisekedi qui s’est adressé à la représentation nationale réunie en Congrès a même évoqué le manque de l’électricité à Kisangani mais depuis lors rien ne bouge », décrit-il.
Le membre du Congrès national congolais (CNC) parti cher au ministre de l’Habitat Pius Muabilu, a été tranchant dans sa question. « Monsieur le DG, serez-vous content de payer un service que vous ne consommez pas ? »
La ville de Kisangani possédait en termes de production en énergie électrique de plus ou moins 20 MGW, mais compte à ces jours moins de 6 MGW dans la centrale hydroélectrique de la Tshopo. « Plus de 2 ans dans le sinistre de noir, chômage et insécurité criante en ville de Kisangani », tonne le député Boliki.
Le Directeur général de la SNEL, Fabrice Lusinde a sollicité et obtenu un moratoire de 48 heures afin d’affûter ses arguments pour venir répondre aux multiples préoccupations soulevées par les députés nationaux.
Espedi Saile