La République Démocratique du Congo (RDC) a récemment rétabli la peine de mort, déclenchant la désapprobation de la communauté internationale, en particulier des 27 pays de l’Union européenne (UE).
Le gouvernement congolais justifie cette mesure par la nécessité de purger l’armée des traîtres et de lutter contre le terrorisme et le banditisme urbain, des arguments rejetés catégoriquement par l’UE, qui souligne que la peine de mort viole le droit fondamental à la vie.
Malgré les justifications avancées par Kinshasa, l’UE maintient une position ferme contre la peine capitale, arguant que celle-ci ne “dissuade pas efficacement la criminalité et rend irreversible toute erreur judiciaire”. L’Union européenne déplore donc le rétablissement de la peine de mort en RDC, mettant en avant son engagement pour “l’abolition de cette pratique barbare dans le monde”.
Pour l’UE, il est crucial d’améliorer la “transparence et l’accès à des informations précises sur les procédures liées à la peine de mort”. De plus, le retour de débats sur la peine de mort doit servir de catalyseur pour mobiliser la société civile et sensibiliser davantage la population, notamment les jeunes, en faveur de l’abolition de cette sentence.
En République Démocratique du Congo, la peine de mort n’avait pas été exécutée depuis deux décennies en raison d’un moratoire décrété en 2003. Les condamnés à cette peine se voyaient généralement commuer en peine de prison à vie.
Cependant, avec le rétablissement de la peine capitale, cela pourrait changer, et des personnes condamnées pourraient être exécutées sous certaines conditions, suscitant ainsi une vive réaction au niveau international.
Nicolas Kayembe