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Dialogue avec le M23: d’un ton ferme, Tshisekedi dit “non » !

Dans son intervention aux allures de détermination, Félix Tshisekedi a rejeté sans ambages l’idée de se mettre autour d’une table avec ce mouvement qui a commis des crimes graves.

Alors que cette spirale négative du M23 se retire de quelques localités de la province du Nord-Kivu, espérant un dialogue direct avec Kinshasa, le président congolais, quant à lui, demeure ferme dans sa position.

Dans une conférence de presse conjointe animée avec son homologue suisse, Alain Berset, le président congolais a indiqué d’un ton ferme qu’ « il n’est pas question ici de dialogue politique avec ce groupe. » Il a justifié cette position par la nécessité de mettre fin à l’infiltration rwandaise, stratégie utilisée depuis longtemps pour déstabiliser la RDC.

« Je le dis et je tiens à le préciser qu’il n’en sera jamais question. Tout simplement parce que nous savons comment ceux qui nous déstabilisent procèdent, c’est au moyen de ce genre de dialogue qu’ils profitent de la situation pour nous infiltrer ; infiltrer des éléments qui, plus tard, vont créer des revendications fallacieuses et justifier leur agression de la République démocratique du Congo. Nous n’allons pas le faire parce que nous avons retenu les leçons du passé », déclare-t-il d’un ton ferme.

En outre, le chef de l’Etat a évoqué la recommandation du Parlement, interdisant au gouvernement, « d’amorcer toute négociation avec des forces négatives en vue de procéder à leur intégration, brassage ou mixage ».

D’après le président Tshisekedi, la seule option possible est de se conformer au programme de désarmement, démobilisation, relèvement communautaire et stabilisation (PDDRC-S). « Donc, c’est clair ! Ce qui va se passer, c’est du désarmement, de la démobilisation tout simplement. Si ces gens sont Congolais, ils vont devoir accepter de regagner la vie civile et non plus s’adonner à leurs activités (militaires) », souligne-t-il .

Le M23 a, dans sa récente communication, rappelé au gouvernement congolais à l’EAC et à la communauté internationale que le retrait en cours n’est pas une fin en soi, mais une étape importante pour créer des conditions favorables à la tenue du dialogue politique pour resoudre les causes profondes du conflit.

Nicolas Kayembe

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