Arrêté le 30 mai dernier par les renseignements militaires à l’aéroport de Ndjili, Salomon Kalonda , conseiller spécial de Moïse Katumbi a été transféré à la prison militaire de Ndolo après deux semaines passées dans les locaux de la DEMIAP.
Seulement, il nous revient des spécialistes de la justice militaire que l’Opj des renseignements chargé de l’instruction du dossier a délibérément violé les articles 132 et 133 de la loi No 023/2002 du 18 novembre 2002 portant code judiciaire militaire.
Ces deux dispositions légales indiquent que sauf dans les cas où la loi en dispose autrement, et sans préjudice des droits de la défense, la procédure au cours de l’enquête et l’instruction préjuridictionnelles est secrète. Et que sous peine des sanctions prévues par le Code pénal ordinaire, toute personne qui concourt est tenue au secret professionnel.
Or, pour le cas de Salomon Kalonda,les accusations publiques faites par l’Opj portent préjudice aux droits de la défense et violent les dispositions légales précitées..
D’après les spécialistes en la matière, c’est pour pour la première fois au monde que les renseignements militaires ont pris la parole en public pour charger le suspect, Salomon Kalonda, conseiller spécial de Moïse Katumbi. Ainsi, à travers sa sortie médiatique, l’OPJ chargé de jouer à l’improvisation, a violé systématiquement la loi portant Code judiciaire militaire et marche sur les droits de la Défense de Salomon Kalonda.
Une réalité triste lorsque la loi est délibérément violée et le régime en place crie sur tous les toits, État de droit.
Nous y reviendrons.
Roger Makangila