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Procès kidnapping: Dans le cas de Celeo Scram, la motivation identitaire au cœur du débat (analyse)

Dans le cadre de son témoignage devant la justice, le prévenu surnommé « Big boy le Kidnapper » a tenté de justifier les vols et agressions dont le célèbre chanteur Celeo Scram a été victime en invoquant son statut de « warrior », terme désignant les fans de l’artiste Fally Ipupa.

Selon les médias locaux, il aurait déclaré : « J’ai agi ainsi parce qu’il [Celeo Scram] insultait Fally Ipupa… Mais j’ai arrêté lorsque j’ai réalisé qu’il était également un warrior, un frère ».

Cette déclaration met en lumière la motivation identitaire du prévenu, qui a agi au nom d’un sentiment d’appartenance à une communauté de « warriors ». Cependant, il a reconnu par la suite que sa victime faisait également partie de cette communauté, ce qui l’a poussé à cesser ses attaques.

Malgré cela, « BBoy le Kidnapeur » n’a manifesté aucun remords pour ses actes criminels et n’a exprimé aucune empathie envers Celeo Scram. Son témoignage confirme sans équivoque son implication directe dans les vols et agressions répétés dont l’artiste a été victime ces dernières années.

Selon les experts, ce type de justification pseudo-identitaire révèle une forme de pensée primitive et irrationnelle qui utilise le sentiment d’appartenance à une communauté pour légitimer des comportements répréhensibles. Il est désormais du ressort de la justice de trancher cette affaire en se basant sur des preuves concrètes plutôt que sur des motivations aussi absurdes que déplacées.

Il est indéniable que Celeo Scram mérite réparation pour le préjudice qu’il a subi. La justice doit prendre en considération les faits avérés et condamner les actes criminels commis à son encontre. Cette affaire soulève également des questions plus larges sur la responsabilité individuelle et la nécessité de condamner toute forme de violence justifiée par des motifs identitaires.

Il est crucial de garantir que les victimes soient protégées et que les auteurs d’actes répréhensibles assument leurs responsabilités. En se basant sur des preuves tangibles, la justice pourra rendre un verdict juste et équitable, faisant ainsi progresser notre société vers un avenir où l’appartenance à une communauté ne peut en aucun cas justifier des comportements criminels.

Nicolas Kayembe

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